Les remparts de Moret sur Loing
Moret-sur-Loing est une position doublement stratégique. La route vers la Bourgogne y traverse le Loing, d'une part, et, d'autre part, elle fait face à la place de Montereau, possession des comtes de Champagne, tenue par les Bourguignons jusqu'en 1437.
Les remparts le long du Loing


Elle est sans doute très tôt pourvue d'un système défensif, probablement en bois. Les premières fortifications de pierre sont attribuées à Philippe-Auguste. L'enceinte, en forme de demi-cercle, se développe sur 1 356 mètres, dont 438 mètres en façade rectiligne sur l'est. Elle est renforcée de plus de vingt tourelles, dont quelques-unes subsistent, arasées comme les courtines.
Reliquat des remparts dans un jardin de particulier (proche du donjon)

Deux portes ouvrent sur l'extérieur, à l'est et à l'ouest. Celle du sud a été détruite. Ces défenses sont modernisées à partir de 1430, par Charles VII. Le quai des Laveuses s'étend au pied de ces deux tourelles et des courtines.
La porte de Samois:

D'abord appelé porte de Paris, cet ouvrage commande l'accès à la ville ancienne par l'ouest. Comme son homologue la porte de Bourgogne, postée à l'est, elle est formée d'une tour carrée flanquée vers l'extérieur de deux imposants contreforts, qui portent chacun une tourelle en encorbellement. Elle est percée de deux arcs en plein cintre, entre lesquels coulissait la herse. Une porte de madriers à deux vantaux complétait le dispositif de sécurité.

L'écusson placé au-dessus des meurtrières, probablement martelé pendant la Révolution, est datable du XVe siècle. Il était peut-être aux armes de France, rappelant ainsi les travaux menés sous Charles VII pour renforcer les défenses. Le passage pour piétons est ouvert dans la courtine à l'époque moderne.

En 1814, La France napoléonienne est en guerre contre les puissances alliées d'Autriche, de Prusse, de Russie et du Royaume Uni. Moret-Sur-Loing se trouve alors encerclé par les troupes austro-russes le 15 Février. L'armée française détruit une partie du pont pour stopper l'ennemi qui lèvera le siège trois jours plus tard. Un boulet de canon, scellé dans la façade de la parte de Samois, rappelle que la ville se trouva sous le feu des canons autrichiens.
la porte de Bourgogne:

Elle verrouille l'accès par le Loing face à la Bourgogne. Un escalier droit, aménagé dans l'épaisseur du mur, distribue les étages depuis la rue. Au deuxième étage, une salle voûtée abrite toujours la cage en bois qui, à partir du XVIIe siècle, servait à l'incarcération des prisonniers.

L'édifice est couvert d'une toiture en pavillon du XVIIe siècle : elle a remplacé une terrasse crénelée pourvue d'échauguettes à ses quatre angles dont ne subsistent que les souches. Le passage piétonnier a été percé en 1857, comme celui de la porte de Samois.
Porte de Bourgogne et poterne

Moret-sur-Loing, 77250
Accès libre