L'Horreum de Narbonne
Narbo Martius, capitale de la Narbonnaise, deuxième port romain après celui d’Ostie : Narbonne a été une cité de premier plan dans l’Antiquité. Son statut de plus ancienne colonie romaine en Gaule lui vaut le surnom de « fille aînée de Rome hors d'Italie ». Ses marchands sillonnant la Méditerranée établissaient sa réputation dans tout l’Empire. Sa parure de monuments a certes disparu pour être essentiellement transformée en carrière afin d’ériger les remparts et ainsi se protéger des premières invasions barbares.
Cependant, de très nombreux vestiges subsistent comme les galeries souterraines de l’Horreum:
A la manière des cryptoportiques, tels ceux d’Arles, Bavay ou Reims, les galeries de Narbonne adoptent un plan en U. Toutefois, elles se différencient d’eux par leur caractère fruste, l’absence d’éclairage et de tout parti pris décoratif.
Comme les horrea, entrepôts aériens dont les villes de Rome et d’Ostie offrent de remarquables exemples, elles possèdent un système de couloirs, desservant des pièces latérales.
Leur situation en sous-sol, leur étroitesse, le manque d’aération et l’obscurité complète qui y régnait les éloignent cependant de ce type d’édifices.
En fin de compte, le monument narbonnais ne ressemble ni tout à fait à un cryptoportique ni tout à fait à un horreum.
Par contre, il ressemble beaucoup à ces fondations voûtées, établies en sous-sol d’une plate-forme ou d’une terrasse artificielle, qu’on retrouve en grand nombre en Italie : fondations alvéolées ou voûtées des grandes villas patriciennes de la République, puis de l’Empire ; Fondations aériennes des terrasses et des complexes monumentaux des agglomérations latines (Terracina, Tivoli, Palestrina…).
7 Rue Rouget de Lisle, 11100 Narbonne
Accès payant