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Le rempart d'Augustodunum

C'est sous le règne de l'empereur romain Auguste (-27/14) qu'a été fondée la cité d'Autun : son nom antique, Augustodunum, signifie la forteresse d'Auguste. Auguste avait la volonté de créer une grande cité en Gaule qui montrerait la puissance romaine. Augustodunum fut donc doté de splendides monuments qui font aujourd'hui encore sa renommée. La devise de la cité, soror et aemula Romae (« soeur et émule de Rome »). Par cette création, Auguste voulait éclipser les villes gauloises de la région, comme Bibracte, avec cette « vitrine » de la civilisation romaine. Il semble avoir réussi son pari, bon nombre des éduens, peuple gaulois de Bibracte, semblent avoir déménagé dans la nouvelle ville, changeant ainsi de capitale.

La ville s’équipe rapidement :

Une enceinte longue d'environ 6 km et enfermant une superficie de 200 ha[4], comportant de nombreuses tours. Elle était percée de quatre portes (dont deux subsistent) aux extrémités des deux rues principales qui se coupaient à angle droit (cardo maximus et decumanus maximus) . Cette muraille du Ier siècle est rénovée par l’évêque Léger au VIIe siècle puis restructurée au IXe siècle, avec l’ajout d’un mur au nord servant à fermer ce qui va devenir la ville haute. La datation de cette enceinte restreinte reste problématique. En effet, le "castrum" n’est attesté dans les textes qu’à partir du IXe siècle, alors que dans de nombreuses autres villes de Bourgogne, les enceintes réduites sont datées du IVe-Ve siècle.

La Tour des Ursulines (XIIème siècle) est élevée sur des bases gallo-romaines et intégrée au rempart. Au XIXème siècle, les Visitandines prennent possession du lieu et y installent la statue de la Vierge. La Tour appartient à un artiste japonais, Hisao Takahashi, maître dans l'art de la peinture murale, il y crée le centre culturel international de la Tour des Ursulines (pratique et enseignement de l'art de la fresque et des échanges culturels internationaux).

Les portes de Saint-André et d'Arroux qui constituaient deux des quatre entrées permettant de franchir les murailles de la cité.

La porte d'Arroux:

Quand on arrive par le nord de la ville, c’est notre premier contact avec Autun. C’était la porte nord du Cardo Maximus de la ville, c’est à dire la porte d’entrée de la route qui traversait Augustodunum du nord au sud. Quand on arrivait par la voie Aggripa, la route venant d’Auxerre, on devait franchir les remparts de la ville en passant par cette porte monumentale. Son nom l’indique bien, l’Arroux est tout proche, il faut d’ailleurs franchir un pont pour arriver à Autun. La porte est haute de 17 m pour une largeur de 19 m.

La porte de Saint-André:

Cette porte marquait le début de l’autre grand axe d’Autun, traversant toute la ville d’est en ouest, le Decumanus Maximus. Situé sur l’extrémité est de la ville, nous pouvons encore voir de nos jours une des deux tours qui flanquaient chaque porte romaine. Cette tour est aujourd’hui une église, ce qui a sans doute contribué à sa longue préservation.

Cette porte a été l’objet de grands travaux de restauration au XIXème siècle par Viollet-le-Duc (le grand restaurateur de Notre Dame de Paris…). Sa structure, similaire à sa contemporaine d’Arroux, présente quatre arcades. Les deux grandes centrales étaient utilisées par les chars, tandis que les plus petites étaient utilisées par de piétons. Son état de conservation semble meilleur que celui de la Porte du Cardo Maximus, mais il faut dire que les voitures passent toujours dessous, et qu’elle a subit plus de modifications au cours des siècles…

On remarquera l'arche du haut à droite, qui sert de clocher à l'église !

Ces deux portes datent de la fondation de la ville, la fin du Ier siècle av. J.-C.

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