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L'art rupestre en Ile de France, 50 nuances de grès

Quand on parle d’art rupestre, on imagine aussitôt les célèbres peintures et gravures d’animaux ou d’hommes retrouvées dans les grottes préhistoriques du sud de la France ! Pourtant en Île-de-France, on peut aussi admirer des motifs gravés par les hommes à même la roche : on compte en effet plus de 1200 abris ornés de gravures rupestres.

L'association du GERSAR (groupe d'études, de recherches et de sauvegarde de l'art rupestre) a pour principale vocation d'étudier et de faire mieux connaître l'Art Rupestre essentiellement en France et plus particulièrement en Île-de-France. Créée en 1975, l'Association poursuit l'inventaire des sites, propose des visites sur le terrain, des voyages d'études et des expositions.

C'est lors d'une de ces expositions (dans les années 1980...) que je découvris l'art pariétal en ile de France. Les grès de la forêt pouvaient être ornés! Ce fut un choc. Et l'envie me prit d'en découvrir quelques uns.

J'avais vu des photos de l'abri du cavalier à Milly la forêt. Alors, il fallait que je le vois de mes propres yeux.

De par sa richesse en gravures et la variété des gravures qu'il contient, cet abri est l'un des plus remarquables connus à ce jour.

Nous avons ici, les fameux quadrillages qui ornent la plupart des grès de Fontainebleau, typique du mésolithique (de -9600 à -5200 ans), et des cruciformes.

Il y a aussi des représentations anthropomorphes, datées de la même période.

Mais aussi une triple enceinte (de période médiévale, on en retrouve gravée au chateau de Blandy les Tours)

L'abri doit son nom à un magnifique chevalier médiéval (de couleur rouge, il s'agit d'une coloration due à un produit anti-adhérence déposé lors d'un moulage "sauvage". Les gravures sont colorées mais non dégradées, ce qui n'empèche que l'auteur du forfait est un imbécile).

Un abri découvert fortuitement au fond du golfe de larchant...(l'abri des Cabannes)

Celui ci possède de nombreuses croix, des serpes et de belles cupules.

On peut aussi y voir un pied! et une triple enceinte.

Terminons par la grotte à la peinture proche de Larchant (les deux premières photos).

C'est l'abri des "superlatifs": une véritable grotte (rare) peinte (très rare) avec le plus long quadrillage (75 cm sur 20).

Cet abri a été fouillé une première fois en 1981puis encore en 2008: Des restes d'outils du mésolithique, des échantillons datables au carbone 14, c'est l'abri qui officialise la datation des gravures rupestres. En effet, durant la fouille, un bloc détaché de la paroi a été retrouvé à près d'un mêtre sous terre avec des gravures et des zones peintes!

Reste de peinture au plafond.

Les parois ornées sont de toute beauté. La partie sous terre est la partie haute derrière moi.

Une partie de la grotte, l'on devine le bloc de grès cassé.

quelques gravures: sillons, cupules et en bas à droite un arbres?

Différent sillons et scalariforme.

La signification des ces gravures est toujours un mystère...

Les promeneurs du dimanche, les grimpeurs peuvent passer à coté sans en soupçonner l'existence.

Peut on dire que c'est tant mieux? Cela évite une surfréquentation des sites,comme à la Dame Jouanne de Lachant. Mais en même temps, de ne pas connaitre l'éxistence de ces abris génère des dégradations par négligence.

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