La collégiale Saint-Ours
L'histoire commence au Ve siècle lorsque l'ermite Ursus (Ours) fonde un monastère sur le promontoire rocheux qui abrite la cité royale de Loches. En 965, Geoffroy Grisonnelle, père de Foulques Nerra, fait construire la collégiale Notre-Dame du Château pour abriter une relique : la ceinture de la Vierge. Le monument actuel est l'œuvre du prieur Thomas Pactius. Il date principalement du XIIe siècle : on consolida une nef charpentée construite au XIe siècle.

La Collégiale Saint-Ours est d'un très beau style roman avec de nombreux chapiteaux ornés de motifs floraux, d'animaux fantastiques et de personnages. Elle possède un portail polychrome entièrement sculpté, mais très mutilé.

La bourgade primitive de Loches est citée par Grégoire de Tours sous le nom de Lucca ou vicus Loccae. Le site sous la dénomination érudite de castrum luceae est déjà occupé par les Romains qui ont placé la petite cité à la frontière de la province d'Aquitaine. Quelques traces de cette époque subsistent comme le bénitier de la collégiale Saint-Ours qui provient d'une colonne gallo-romaine dédiée aux dieux de l'Olympe.

La Collégiale offre à la vue un profil unique en France : les deux clochers à flèche sont séparés par deux coupoles pyramidales à huit pans (appelées localement «dubes»), reconstruites à l'identique au XIXe siècle.

Avant la Révolution, l'édifice était dénommé collégiale Notre-Dame. Il devint ensuite l'église paroissiale Saint-Ours, qui était le vocable d'une église détruite, située en contrebas. En 2005, le tombeau d'Agnès Sorel y a été replacé conformément à la volonté de la Dame de Beauté.

Depuis la Révolution, les tribulations de ce tombeau furent nombreuses.

37600 Loches
Accès libre