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Cathédrale Saint Corentin

La légende de la Ville d'Ys rapporte comment le Roi Gradlon, fuyant l'océan déchaîné par les mauvaises actions de sa fille Dahut, arriva au confluent de deux rivières et décida d'y édifier une ville, Quimper. La légende rapporte aussi comment le Roi Gradlon rencontra l'ermite Kaourintin et lui confia la charge de l'évêché de Cornouaille. La cathédrale de Quimper nous rappelle ces événements par son nom: cathédrale Saint Corentin, et par la statue équestre du Roi Gradlon qui domine la ville d'entre ses flêches.

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La construction de la cathédrale de Quimper débuta au XIIIème siècle. Les travaux commencèrent par l'édification du choeur, qui incorpore l'ancienne chapelle Notre-Dame et abritait le tombeau d'Alain Caniard, vainqueur des Normands en 913. La façade, les tours et la nef furent ajoutées au XVème siècle, après les guerres de succession pour le duché de Bretagne. La nef fut bâtie à l'emplacement d'une église romane du XIème siècle.

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Le fait que la cathédrale de Quimper soit bâtie sur les restes de deux édifices qui la précèdent explique sans doute une particularité architecturale originale: les axes de la nef et du choeur ne sont pas alignés. Une autre hypoyhèse a été émise: le choeur suivrait l'inclinaison de la tête du christ sur la croix.

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La dernière addition à la cathédrale furent les deux flêches qui dominent maintenant la place Saint Corentin de 80 mètres de hauteur. Elle furent ajoutées en 1856 par l'architecte Bigot en remplacement des simples "éteignoirs" qui jusque là juchaient les deux tours. Ces flêches sont inspirées de celles du XVème siècle de l'église de Pont Croix. Afin d'en financer la construction, le diocèse leva dans la paroisse de Quimper un impôt d'un sou par an pendant cinq ans. Cet impôt fut surnommé le "sou de Corentin" et donna même une chanson:

Et les sous de Léon, les sous de Cornouailles

Tombèrent dru, si dru, dans les plats d'étain.

Qu'on acheva ses tours au grand saint Corentin!

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Quimper, Kemper en breton:

Sa forme initiale devait être kenber / kember, mot qui a été expliqué au XXIe siècle comme un composé basé sur les éléments ken- + -ber, dont le premier élément ken- représente le breton ken « ensemble » et le second -ber, un déverbal ber qui désigne encore dans le breton contemporain un écoulement (du verbe bera « couler »), d'où le sens global de « confluent ». Il constitue aussi le radical du mot aber (ad + ber).

Cette dénomination correspond bien au site de la ville, celle-ci ayant été bâtie à la confluence de l'Odet avec le Frout.

Le breton kember est un proche parent du gallois cymer, et du moyen irlandais commar. Ces termes du celtique insulaire remontent à un celtique *comberos, sans doute semblable au gaulois *comberos « barrage de rivière » à l'origine de l'ancien français combre « barrage sur une rivière » et de ses dérivés modernes décombre, encombrer.

Place Saint-Corentin, 29000 Quimper

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