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Église de Saint-Nectaire

Avec ses eaux alcalines et stimulantes qui en ont fait des thermes reconnus dès l'Antiquité pour leurs vertus thérapeutiques, la cité de Saint-Nectaire reste avant tout le berceau d'un culte celtique ancien et l'écrin d'un des plus beaux joyaux de l'Art roman auvergnat.

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L'église de Saint-Nectaire fut commencée vers 1080 et a été édifiée principalement entre 1146 et 1178 (les moines de la Chaise-Dieu reçoivent les terres en donation de la part de Guillaume VII, comte d'Auvergne). Elle est dédiée à saint Nectaire, évangélisateur de l'Auvergne qui mourut au IIIe siècle. Selon une légende, des fées résidaient dans les grottes du Mont, déjà nommé Cornadore lorsque Nectaire, disciple d'Austremoine, prêche la foi de Jésus à la fin du IIIe siècle. Accompagné des prêtres Auditor et Baudenius, il y fait bâtir une première église qui accueille ses reliques après sa mort. On ne sait rien de ce qui advient de Saint-Nectaire entre la mort de ces prêcheurs et le XIIe siècle, hormis l'existence d'un village révélé par des fouilles, qui est construit autour d'un lieu de culte.

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Le chœur, voûté en cul de four, est entouré de six colonnes couronnées de chapiteaux historiés supportant des arcs surhaussés surmontés d'une deuxième série de baies, alternativement ajourées et aveugles.

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Eglise de Saint-Nectaire

Saint-Nectaire-le-Haut 63710 SAINT-NECTAIRE

Accès libre

L'eau:

La plupart des sources thermales se trouvent près du lit du Courançon. Limpide et incolore au sortir de terre, l'eau des sources se trouble au contact de l'air. Elle devient jaunâtre lorsqu'elle se refroidit, et un sédiment jaune ocre se précipite.

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Certaines sources ont une odeur dite sulfureuse associée à certaines eaux bicarbonatées sodiques. Elle a un goût salé, plus ou moins lixiviel et ferrugineux, à température variable, et piquante suivant les sources. Malgré le bouillonnement de l'eau à intervalles très rapprochés dans les bassins dû à des colonnes gazeuses importantes, elle dégage peu de bulles de gaz dans le verre. L'eau de certaines sources est recouverte d'une couche épaisse d'acide carbonique. Comme l'eau de Saint-Alyre, elle est incrustante (source pétrifiante).

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Les sources, 63710 Saint-Nectaire

Accès payant (pitoresque, mais sans plus...)

Mais ne partez pas sans goûter au fameux Saint-Nectaire: C’est l’onctuosité de sa pâte et son goût de noisette qui firent sa renommée. Introduit à la cour de Louis XIV par le maréchal de France Henri de La Ferté-Senneterre (1600-1681), le saint-nectaire eut les faveurs du roi Soleil. Sa réputation est faite lorsque Legrand d’Aussy écrit en 1768, dans le récit de son voyage en Auvergne : « Si l’on veut vous y régaler, c’est toujours du saint-nectaire que l’on vous annonce ».

L’origine du mot « fromage » remonte au XIIIème siècle. A l’époque on faisait cailler le lait dans des récipients à parois perforées pour l’égouttage, les faisselles. Et en latin, faisselles se traduisait par «forma». Au XIVème siècle, le mot « forma » devient « fourmage », puis au XVème siècle, «fromaige» devient «fromage». C'est donc le récipient et le fait de "mettre en forme", c'est-à-dire de mouler le lait caillé, qui a donné son nom au fromage (il nous reste aujourd'hui la fourme "d'Ambert"). On comprend bien l'importance du travail de transformation et l'objectif de conservation du lait dans l'origine étymologique et historique du fromage.

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