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l'Obélisque de la Concorde

C’est l’un des monuments les plus emblématiques de Paris et le plus vieux : l’Obélisque de Louxor, taillé il y a plus de trois mille ans sous le règne de Ramsès II, trône depuis 1836 sur la place de la Concorde. Offert par l’Egypte à la France, son voyage jusqu’à Paris va durer sept ans.

En 1829, le vice-roi d'Egypte Méhémet-Ali décide de faire don à la France d’un des deux obélisques érigés à Alexandrie, l’autre devant revenir aux Anglais. Mais Champollion, arrivé dans le pays en août 1828, parvient à le convaincre d’offrir au Roi de France plutôt ceux du temple de Louxor, érigés sous le règne de Ramsès II, au XIIIe siècle avant J-C, et devant lesquels il est tombé en admiration.

Convaincu par l’enthousiasme de Champollion, le roi Charles X met tout en œuvre pour récupérer les deux monolithes de Louxor bien mieux conservés que ceux d’Alexandrie et surtout ne pas se faire doubler par les Anglais. Mais la tâche s’annonce extrêmement difficile et les défis nombreux. Le roi confie donc leur rapatriement au ministère de la Marine qui lance la construction d’un navire spécialement conçu pour cette mission plus que délicate. Commence alors une incroyable aventure humaine, scientifique et technique qui va durer sept ans. Entre-temps, la Révolution de Juillet est passée par là et Louis-Philippe monte sur le trône, mais le nouveau souverain poursuit l’aventure et en avril 1831, le « Luxor » quitte le port de Toulon chargé d’hommes et de matériels, sous les ordres de l’ingénieur maritime Apollinaire Lebas.

Tracté par le « Sphinx », le Luxor mettra deux ans pour rejoindre le Havre avant de remonter la Seine. L’obélisque sera enfin érigé le 25 octobre 1836 devant le roi et plus de deux cent mille Parisiens. Apollinaire Lebas resta durant l'opération de levage sous l'obélisque afin de ne pas survivre en cas d'accident pour ne pas subir le déshonneur.

Depuis 1998, il est surmonté d'un pyramidion fait de bronze et de feuilles d'or, censé remplacer un précédent ornement, volé lors d'invasions en Egypte au VIe siècle.

Devant les difficultés rencontrées et le coût financier et humain, la France n’ira jamais récupérer le deuxième obélisque de Louxor. Il a été officiellement « restitué » à l’Egypte en 1981.

En échange des obélisques, Louis-Philippe Ier offre en 1845 une horloge en cuivre qui orne aujourd'hui la citadelle du Caire, mais qui, pour l'anecdote, ne fonctionna jamais, du moins aux dires des Cairotes, ayant été probablement endommagée lors de la livraison.

À l'origine, comme son alter ego de Louxor, l'obélisque reposait sur une base carrée décorée de seize babouins dressés sur leur pattes arrière et dont le sexe en érection est bien visible. Pour ne pas choquer la société française prude du XIXe siècle, cet élément ne fut pas installé place de la Concorde, on peut le voir à la section des antiquités égyptiennes du musée du Louvre.

Le monument est constitué de syénite, un granite rose de Syène qu'on trouve en abondance aux environs d'Assouan en Égypte ; c'est de là qu'elle tire son nom. Dans ces mêmes carrières, on a trouvé un obélisque inachevé, qui a retenu l'attention des archéologues.

Les obélisques égyptiens ont été taillé, non pas par des outils en fer, mais simplement avec de gros "galets" en tapant sur le granit. J'ai personnellement essayé, c'est un travail de Titan: au bout d'une minute de frappe vous avez "un peu de poussière" de granit...

Un obélisque (nom masculin, du grec ancien : ὀϐελίσκος (obeliskos), « broche à rôtir » mais pas forcement des sangliers.

L’obélisque sert aussi de gnomon à un cadran solaire dont les chiffres romains et les lignes sont tracés au sol par des incrustations de métal dans le revêtement du centre de la place.

Place de la Concorde 75008 Paris

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