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Château de Rouville

Ce château appartenait au XIe siècle à Robert de Château-Landon. Cette forteresse joua un rôle pendant la guerre de Cent Ans et fut probablement prise et incendiée.

Rebâti en 1492 par Hector de Boissy, panetier de Charles VIII (Officier du service de bouche de la maison du roi chargé du pain et du couvert) sur les ruines d’une forteresse du 9ème siècle, le château de Rouville est l'un des trésors cachés du Loiret. Il mourut en 1499 en laissant son château à son fils Louis de Boissy, mort en 1528, sa pierre funéraire le représentant en armure se trouve dans la chapelle du château. Sa fille Jeanne épousa Hector le Comte, et leur fille Catherine le Comte épousa Antoine du Moulin. Leur fille Charlotte devint l'épouse du poète Jean de la Taille, seigneur de Bondaroy, en 1575. Mais auparavant en 1573, Antoine du Moulin avait cédé la seigneurie de Rouville à Guillaume Baillon qui la vendit en 1579 à Camille de Fera, gentilhomme italien. Cette famille conserva le château jusqu'en 1845. A la Révolution, l'un d'entre eux fut élu membre de l'Assemblée départementale. Il était ami de Lavoisier et périt sur l'échafaud.

Comme il n'avait pas d'enfant, le dernier comte, Jean-Victor de Fera, vendit l'édifice en 1801 à son neveu Guyon de Guercheville. Son fils Florizel vendit le château en 1846 à la famille d'Aboville, celle-ci le possède toujours.

Le château était à l'origine pourvu d'une cour intérieure close. Il était constitué de deux corps de logis; l'un au nord, flanqué de quatre tours servait d'habitation et l'autre au sud qui servait de communs. Ils étaient reliés par deux courtines qui fermaient la cour. A la Révolution, la courtine Est fut abattue et les fenêtres élargies.

Il fit édifier le long de la courtine Ouest une galerie de style néogothique et il embellit l'intérieur en y installant de belles boiseries provenant du château de Chemault qui venait d'être démoli. La courtine qui la fermait a été abattue et refaite au 19ème siècle par Magne (un élève de Viollet-le-Duc). Trois galeries superposées ont ainsi été aménagées pour ouvrir sur la vallée et faire communiquer les deux ailes du château. Le château est entouré d'un beau parc à l'anglaise, planté après 1850 en conservant des essences déjà en place, qui descend vers le cours de l'Essonne. Sur la droite, s’élance l’arbre le plus majestueux du château : un noyer d’Amérique de 4,5 m de circonférence.

L'orangerie du XVIIIe siècle a été conservée dans le parc (le bâtiment tout en bas).

Flanqué de quatre tours, dont la plus grosse est un donjon percé de meutrières encore visibles aujourd’hui. Passé la chapelle, le chemin longe la façade nord, considérée comme la plus ancienne (les fenêtres ayant été percées au 19ème).

En contournant le logis des seigneurs, on rejoint la cour d’honneur du château : celle-ci fait face à une grande prairie qui s’étire jusqu’à la vallée de l’Essone. Entourée d’une enceinte allant du bas de Malesherbes jusqu’au village de Rouville, la propriété est en effet limitrophe à la Seine-et-Marne, le Loiret et l’Essone dont le cours d’eau s’écoule en contrebas sur 2-3 km. À droite, on notera un chemin de ronde en haut de la quatrième tour surmonté du blason des d’Aboville

et à gauche la poivrière réstaurée en 2009.

En remontant vers les communs,

Une ancienne glacière datant du 19ème siècle (aujourd'hui condamnée) est enfouie sous un monticule à proximité des cuisines du château. C'est un grand trou rond et profond dont l'intérieur est ceinturé de bois et matelassé de paille. On y conservait, souvent jusqu'à l'été, des blocs de glace découpés en hiver dans l'Essonne qui autrefois gelait pratiquement tous les ans. Cela permettait de conserver la nourriture au frais. Puis, près du pavillon de chasse, le pigeonnier (fin XVe siècle) aux 1000 boulins

et au toit en pente douce typique de la région.

En revenant vers les grilles, la façade ouest marque l’entrée actuelle du château. De chaque côté de la porte, deux meneaux indiquent l’ancien emplacement du pont-levis.

PS: Le site de Rouville est habité depuis l'âge de la pierre polie. On a trouvé dans le parc des morceaux de haches polies et des inscriptions gravées dans les roches datant de cette époque. LA STÈLE DE ROUVILLE (MALESHERBES, LOIRET) Long de 2,10 m et large de 1,20 m, ce bloc en grès est conservé au musée municipal de Pithiviers. Trois figurations anthropomorphes sont dégagées par incisions. Elles présentent des similitudes avec les autres gravures néolithiques des environs, tant au niveau du visage (nez, yeux, coiffe) que du corps du personnage central (tracé ovalaire du tronc, appendices pour les bras, présence d’un cache-sexe).

Lieu-dit Rouville, 45330 Malesherbes

Accès payant

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