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La basilique Saint-Remi de Reims

Saint Remi, évêque de Reims, qui a baptisé Clovis, meurt vers 533 à 96 ans. Comme saint Hilaire à Poitiers, autre grande figure de l'église de Gaule, il est enterré hors des murs de la cité, dans un modeste oratoire dédié à saint Christophe. Celui-ci est presque immédiatement et dédié à saint Remi.

La vénération des reliques de Saint Remi et la répétition des ses miracles attirent très vite de nombreux pèlerins. On agrandit alors la chapelle primitive aux dimensions d’une église où le corps est transféré solennellement un 1er Octobre qui devient la Saint Remi. Vers 750-760, l'archevêque Tilpin (le Turpin de la Chanson de Roland) s'adjoint des moines bénédictins venus de Saint Denis pour accueillir et guider les pèlerins. C'est le début de plus d'un millénaire de vie monastique.

Vers 852, Hincmar agrandit l'édifice et consacre l'abbatiale carolingienne qui disparaît, après l'an 1000, pour être remplacée par une grande église romane entreprise par Dom Airard, un des premiers abbés élus par les moines. Le plan trop ambitieux est remanié par Dom Thierry. Il en reste les onze travées de la nef, avec tribunes et bas-côtés - le long transept contourné de galeries au rez-de-chaussée et à l'étage - et une absidiole romane de chaque côté du chevet. A l'époque, une charpente en bois couvre le tout et un porche à tribune prolonge la façade.

En 1049, c'est le Concile de Reims. Le pape Léon IX consacre cette immense basilique romane.

1162-1198, Dom Pierre de Celle, nouvel abbé, décide un nouvel agrandissement pour faciliter l'accès aux pèlerins. Le porche roman est démoli et on prolonge la nef de deux travées gothiques. Un nouveau chœur gothique, plus profond, avec déambulatoire et cinq chapelles rayonnantes remplace le chœur roman. En 1181, Dom Simon, successeur de Pierre de Celle, surélève et renforce les murs romans de la nef et y perce un"oculi". Il garnit les piles du XIème siècle de colonnes et colonnettes qui rejoignent, en haut, les nervures des voûtes gothiques remplaçant la charpente en bois.

La vie monastique, florissante au XIIème siècle, décline durant la guerre de Cent Ans. Les abbés "commanditaires" délaissent l'abbaye. Seule exception, Robert de Lenancourt, vers 1506, construit le portail à fenêtre flamboyante (transept sud) et fait réaliser les tapisseries de Saint Remi exposées au musée voisin. Au siècle suivant, le portail nord est à son tour reconstruit. Ainsi disparaissent les bas-côtés qui se poursuivaient jadis au revers des façades du transept. 1622 : La congrégation Bénédictine de Saint Maur réforme l'abbaye au XVIIème siècle. Elle fait construire, en style Renaissance, la colonnade qui clôture le chœur.

1793 : Les religieux sont expulsés après un millénaire de vie bénédictine. Alors que de nombreuses églises de la ville sont démolies, la Basilique, reconvertie église paroissiale, est sauvée.

Le 19ème siècle : le 14ème centenaire du Baptême de Clovis

Le XIXème siècle voit la reconstruction de la tour nord et du haut de la façade, à partir de la rose, ainsi que l'érection d'un nouveau mausolée. Une collecte nationale, à l'occasion du 14ème centenaire du baptême de Clovis, permet, en 1896, la réalisation de la châsse en bronze doré enfermée dans le mausolée et la couronne de lumière, symbole de la Jérusalem céleste aux douze tribus (les douze tourelles) et dont les 96 bougies évoquent la durée de vie de Saint Remi.

Rue Saint-Julien, 51100 Reims

Accès gratuit

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