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Les voyages du polissoir de Rumont

Découvert en 1887 par un exploitant agricole au lieu-dit « le Moulin à vent ». Il deviendra de 1891 à 1912 une pierre tombale!

Voici la vraie histoire, racontée dans le n°6 (1991) du Bulletin de Souppes: Voici ce qu'a écrit Michel Ballot parlant des polissoirs de Souppes/Cocluchon et plus précisemment à propos du n°9."...Peut-être le premier polissoir portable. Dans son livre "Nemours" E. Doigneau l'appelle la onzième roche, alors qu'il l'appelle n°9 sur son plan de 1883. Il l'a fait transporter à Nemours dans son jardin parcequ'il ne connaissait pas alors l'existences des autres (polissoirs). [poids environ 1,8t !!!! ] Voici donc notre polissoir qui se trouvait au pied même du Cocluchon pour un premier séjour à Nemours. Edmond Doigneau, décidemment passionné pour les polissoirs et je le comprends, souhaite quelques années avant sa mort se faire enterrer avec un polissoir comme pierre tombale. Pourqui pas ? Mais notre polissoir du Cocluchon n'a pas la forme requise pour un tel but, alors il l'échange avec celui que possède un autre érudit de Nemours et dont de très belles collections sont aujourd'hui au musée de la Préhistoire: Jules Poullain. Il echange le polissoir du Cocluchon contre celui de Rumont qui lui , à la forme requise, le retaille un peu et il devient pierre tombale.

Edmond Edmée Doigneau né le 23 septembre 1825 décède le 4 mai 1891. Il est enterré au cimetière de Nemours sous le polissoir de Rumont jusqu'en 1912. En 1912, le polissoir est offert à la ville de Nemours par Ernest et Edouard Doigneau. L'épouse de Doigneau, Onézime Gillet décède de 16 décembre 1912, je pense que c'est au moment où elle a été placée à côté de son mari que la donation s'est faite. Le polissoir de Rumont est resté sur le perron du chateau de Nemours jusqu'en 1978 date à laquelle il a été déposé au musée d'Ile de France....Et notre 9e polissoir de Souppes, que devient-il ? Eh bien, il reste dans la famille Poullain qui le garde précieusement, mais qui le garde tellement bien qu'il suit les déplacements de la famille... C'est pourquoi notre polissoir avait déménagé dans le maine et Loire en 1912. Retour à Nemours au Picardeau, résidence de la famille, toujours suivie du polissoir. Jules Poullain décède le 28 aout 1921, sa femme Berthe en 1925. Tous deux sont enterré au cimetière de Nemours. Leur fils Henri ramène le polissoir à Flexanville dans les Yvelines. Le polissoir est toujors là (en 1991)..."

Dans son état actuel, ce polissoir mesure 2,40 mètres de long. Il comprend 13 rainures, 2 cuvettes et 3 surfaces polies. Les rainures, ici très profondes, sont dues à l’usure du frottement des haches au cours de leur polissage. Les haches, en roche dure, le plus souvent en silex, étaient d’abord taillées. Leur polissage s’effectuait probablement avec de l’eau et du sable afin de renforcer le pouvoir abrasif de la roche. Ce polissoir a été retrouvé sur un terrain dépourvu de blocs de grès. Il a donc été déplacé de son lieu d’extraction, mais dans quel but ?

Musée départemental de Préhistoire d'Île-de-France

48, avenue Étienne Dailly, 77140 Nemours

Accès payant

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