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2002, la dame de Vix, princesse celte, a retrouvé son palais.

Le Palais de Vix est une construction du Hallstatt final (fin du vie siècle av. J.-C.) découverte en 2002.

Situé près de Châtillon-sur-Seine l'oppidum du mont Lassois est une butte-témoin de grande taille qui domine d'une centaine de mètres le site de la tombe de Vix. On y différencie deux parties, le mont Roussillon au sud et le mont Saint-Marcel, un peu plus élevé, au nord.

La situation de ce dernier en a fait un belvédère pour contrôler la circulation de la vallée où passe un itinéraire antique ramenant l'étain de Grande-Bretagne vers l'Italie. Au vie siècle av. J.-C., la population celtique locale des Lingons, rattachée à la Civilisation de Hallstatt et dirigée par une aristocratie féminine profite sans doute de cette situation pour taxer au passage les caravanes marchandes.

À partir de 2002, de nouvelles fouilles sur le mont Saint-Marcel, partie sommitale de l'oppidum, débouchent sur la découverte des vestiges d'un grand mégaron*, aussitôt baptisé Palais de la Dame de Vix, situé dans un ensemble de constructions assimilable à une ville, phénomène nouveau à cette époque dans le monde celtique.

Ce site semble avoir été ensuite abandonné à la période laténienne au profit de celui de Vertillum distant de 20 km.

Ces fouilles sont menées chaque été par des équipes archéologiques coordonnées par Bruno Chaume. Elles ont permis de dégager un rempart périphérique imposant ceinturant la base du mont et ouvert au nord vers le lit de la Seine ainsi qu’une probable exploitation agricole en plaine, à proximité du lieu de découverte du cratère de Vix et d'un sanctuaire déjà identifié et fouillé. Depuis 2003, les campagnes sont consacrées à l’étude du rempart périphérique du plateau du mont Lassois.

Plusieurs niveaux de remparts ont été identifiés dont un plus ancien de la fin de l’âge du bronze (ixe siècle av. J.-C.) et un contemporain du palais présentant en façade un habillage de pierres calcaires entre des poutres verticales en bois (murus gallicus). Une prospection géophysique a révélé l'existence d'un ensemble pré-urbain rare au nord des Alpes qui témoigne d’une société structurée et hiérarchisée. Elle a permis d'identifier des vestiges d’habitat et d'achever en 2007 la fouille du plus grand bâtiment, le palais de la dame de Vix.

Au centre de cette petite ville abritée derrière ses remparts, celui-ci rappelle un temple grec antique dont il faut franchir deux façades pour accéder au sanctuaire. Sa porte à double battant ouverte à l’est mesure six mètres de large sur quatre de haut. Le toit est en bardeaux de chêne et les murs en clayonnage recouverts de torchis enduit de badigeon rouge. Ses dimensions sont de 35 m de long sur 21,50 m de large et l'extrémité ouest se termine en abside fermée par une galerie semi-circulaire de colonnes de bois.

L'interprétation actuelle tend à lui accorder une fonction de temple et de lieu à usage public plutôt que celle d'un palais privatif.

*Le mot mégaron (μέγαρον) désigne la pièce principale (parfois unique) des riches habitations de l'âge du bronze, en Grèce et en Anatolie, et par extension le nom de ce type de maison. Elle dispose d'un foyer central entouré de deux ou quatre colonnes.

14 rue de la Libération, 21400 Châtillon-sur-Seine

Accès payant

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