La Basilique Saint Julien de Brioude

Attention chef d’œuvre. Si vous passez par Brioude, ne manquez sous aucun prétexte une visite à la basilique Saint Julien, la plus grande église romane d’Auvergne.

Créée entre le 11e et le 13e siècle, elle mesure 78 mètres de long 22 de large et 56 au niveau du clocher octogonal. Les pierres alternent rose, gris et doré selon leur provenance. Sur le sol, un pavement de basalte et de quartz datant du 9è et du 16è siècle développe fleurs de lys, vagues ou rosaces.

Les trois cents sculptures des chapiteaux romans inspirés parfois de l’antiquité païenne montrent animaux et personnages portant la bonne parole : homme nu devant les anges, cavaliers sur des lions, scène de supplice, griffons symbole du Christ voire sirène.

Regardez encore ce Christ lépreux portant la souffrance de la maladie, Brioude possédait autrefois une léproserie. Le Christ ne porte pas sa couronne d’épines mais une coiffure tressée en corde de chanvre, signifiant « il est des nôtres ».

Unique encore cette « Vierge parturiente » (enceinte) en bois doré.

Mais ce sont les peintures qui dès l’entrée éblouissent le visiteur. Des colonnes entièrement recouvertes de peintures incroyables, pliage en trompe l’œil ou perspective en 3D. D’où viennent-elles ? Sans doute ont-elles été inspirées de l’antiquité car au Moyen Age la population côtoyait encore de nombreux décors romains. D’autres piliers arborent ici une tête d’égyptienne, des chevaux et évidemment les prophètes.

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Il faut "absolument" monter pour admirer la merveille du lieu, la chapelle des chanoines, la chapelle Saint Michel. Il semble que pour les chanoines ce lieu était devenu leur chapelle funéraire où l’on veillait les morts. Par endroit, les murs sont encore noircis par la fumée des flambeaux. Ici le ciel et l’enfer se mêlent dans un décor éblouissant.

D’inspiration byzantine, le Christ apparaît dans sa mandorle bénissant de deux doigts, entouré par les quatre évangélistes. Les couleurs, en particulier celles du vêtement et les jeux de mains rendent la scène vivante. Tout autour une centaine d’anges remplit l’espace d’ondulations rouges sur fond bleu. En face la vision de l’enfer déroule sa terreur médiévale.

Un grand diable noir est traversé par les flammes. Des démons, créatures hybrides se sont emparés d’une arme. Grouillement de monstres terrifiants dans une ville fortifiée gardée par Cerbère le chien des enfers dans la mythologie gréco latine.

Étrange ce mélange des genres et des époques ? Pas vraiment. Symboliquement on intègre l’idée que le Christ existait bien avant l’imagerie antique. (Françoise Chauvin) Pourquoi cette influence byzantine dans les peintures ? Les seigneurs byzantins partis en croisade étaient les frères et les cousins des chanoines. Avaient-ils fait venir des peintres byzantins, ou retenu les images religieuses vues pendant leur voyage ?

Une chose est sure, vous ne redescendrez pas de cette chapelle comme vous y ètes monté! on touche ici au divin...

Quant aux trente sept vitraux contemporains signés du coréen Kim en Joong et de l’atelier Loire de Chartes entre 2007 et 2009, ils s’harmonisent parfaitement avec l’ensemble.

et donne à l'ensemble une lumière incroyable, et une luminosité fabuleuse.

Avec Brioude, débute une série d'articles sur le patrimoine auvergnat.

Basilique de Brioude

Accès gratuit

Mais pour l' accès à la chapelle Saint Michel demander les clés à l'office de tourisme

Place Lafayette

43 100 Brioude